Merci au poète (qui pratique aussi photo, peinture et musique) Vincent Motard-Avargues pour sa notule sur mon recueil "Ma mère en automne.Photopoèmes" (Alpes Vagabondes/Gros Textes, 2017) parue ce mois-ci dans la rubrique "Regards posés" du n°20 de très belle revue trimestrielle le Festival Permanent des Mots.
"On parle de la
mère, de la mort, de l'amour, dans ce recueil de Marianne
Desroziers. Poésie qui parle, simplement, sobrement, par touches
discrètes, instantanés de vie, vies parties, absentes mêmement
présentes. Présences d'une image, parfum, vêtements, photos,
polaroïds d'un passage forcément éphémère. On voit, ne voit plus
; on aime, toujours. La perte n'est que physique, le gain de l'affect
sans fin. La perte ? Mais on ne perd pas, on sème à tout-va. Ça
poussera, peut-être, quelque part, quand on lira ce poème qui voit
cette photo, ou quand on verra cette photo écrire un poème. "Le
corps de la mère // Une mère / Un corps / Une silhouette / Un
sourire / Mains qui touchent / Attrapent, portent, caressent // Le
corps de ma mère / C'est tout un poème / Longs bras, grandes mains
/ Dos vouté / Longs cheveux noirs /Visage allongé // Ardèche, juin
73 / Assise dans l'herbe, de profil / Les yeux baissés / Peut-être
lis-tu ? /L'image ne permet pas de le dire /Les photographies ne
disent pas tout // Celle-ci me permet / De retrouver ton corps / Il
manquera toujours ta voix." (Ma mère en automne, Photopoèmes,
éditions Alpes Vagabondes / Gros textes.) "..........