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Journal d'une française en résidence d'écriture en Allemagne : sixième semaine

Une semaine enrichissante placée sous le signe des rencontres et du multiculturalisme.

Depuis une semaine, une deuxième auteure est arrivée à la Villa Clementine. J'ai donc fait connaissance avec Jakuba, une romancière tchèque. Malgré la barrière de la langue (nous communiquons en anglais), c'est agréable de partager un peu de notre quotidien.

Jeudi, magnifique dîner dans un restaurant italien de Wiesbaden : mon dîner de bienvenue (un peu en retard!). Autour de la table, 3 langues parlées : anglais, français et allemand. Toujours aussi étrange d'entendre des conversations dans une langue qu'on ne comprend pas... c'est un peu comme un énigme dans laquelle j'essaie de deviner de quoi il est question en saisissant des mots qui ressemblent au français ou à l'anglais (il y en a quelques-uns) et surtout en examinant les expressions du visages, les intonations, les rires, les mimiques de ceux qui parlent. Passer de l'anglais au français et inversement est une gymnastique intellectuelle assez épuisante, surtout quand on n'a pas l'habitude de parler anglais et qu'on ne parle pas très bien comme moi.

La grande expérience de ma semaine a été sans conteste la séance photo avec Ramuné Pigagaité, photographe francfortoise d'origine lituanienne qui réalise les portraits des écrivains en résidence à la Villa Clementine depuis une dizaine d'années. La séance photo a eu lieu sur la terrasse du café de la Villa et a duré deux bonnes heures avec une petit pause cappucino et gâteau bienvenue. Hormis le fait que j'ai eu un peu froid, sans manteau ni écharpe, j'ai trouvé cela très intéressant d'être confrontée en tant qu'écrivain au regard original d'une artiste photographe. Par ailleurs nous avons beaucoup ri !
    

Livre de portraits d'écrivains avec les photographies de Ramuné Pigagaité. 

Ces portraits sont exposés en ce moment et jusqu'au 28 octobre au Hessisches Literaturforum im Mousonturm de Francfort. 

Niveau écriture, je me suis amusée à écrire une nouvelle assez longue à la Stephen King. D'autres textes ont été plus difficiles et même un peu éprouvants à écrire mais je devais aussi m'y atteler. Je commence à avoir beaucoup de nouvelles pour ce recueil sur l'enfance. Il va falloir que je sélectionne et envisage un ordre.

Je continue à beaucoup marcher dans les parcs et à m'émerveiller de croiser écureuils et perroquets... sans parler des couleurs magnifiques des arbres !

La semaine prochaine sera bien remplie, entre rencontres avec des lycéens durant trois matinées, visite de la Foire du Livre de Francfort et ma première fois à l'opéra...  

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