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Articles

Affichage des articles du juin, 2012

Critique de Lisières, par Cathie

Je ne suis pas restée à l'orée de ce recueil à l'écriture ciselée presqu'épurée où la tessiture de la mémoire en est le fil d'Ariane...En peu de mots, l'auteure nous fait pénétrer dans des univers (le décor est campé, les personnages prennent vie,) en nous contant des histoires mêlant le dicible et l'indicible...univers à la frontière...invitant à pousser la porte de l'imagination ce que je ne me suis pas privée de faire...  Gros coup de cœur pour la couverture rouge où Marianne a su saisir cet instant d'amour fou et dès lors l'on sait que la vie de l'héroïne ne sera jamais la même..que dire du vice enfin puni où cette lectrice semble avoir une étrange ressemblance avec l'humble lectrice que je suis...que j'ai souri...actrice des romans...merveilleuse métaphore...Je remercie à nouveau la main innocente qui m'a fait gagner ce recueil que j'ai pris grand plaisir à lire...les mots sont des poésies, la lecture un voyage et ne puis

Critique de Lisières, par Yasmina Hasnaoui

Lire Lisières c’est entrer dans un monde où l’ordinaire et l’extraordinaire se confondent. C’est accepter de voir des ombres furtives, des souvenirs se matérialiser, un horizon trouble où des êtres semblent sortir de nulle part. En un mot c’est être dans un ailleurs. C’est avec talent que Marianne Desroziers entraîne son lecteur dans cet univers tout en ambiguïté. Très friande, je me ne suis pas laissé prier. Marianne a su dans ces courtes nouvelles plonger le lecteur dans une atmosphère, parfois lourde et angoissante, tout en laissant à celui-ci le choix d’interprétation et c’est ce que j’ai apprécié dans ce recueil. J’ai particulièrement aimé « La couverture rouge », texte à la sensibilité à fleur de peau, porte ouverte à cette possibilité de se jouer de la mort. Le texte est court comparé aux autres mais je pense qu’il est le cœur de ce recueil. J’ai moins aimé La disparition de la photo. Je lui trouve quelques faiblesses. Je crois que plus court, avec moins de détails sur

Critique de "Lisières" par Sébastien Marcheteau

Pre­mier recueil de nou­velles de Marianne Des­ro­ziers, Lisières doit se lire dans l’idée qu’on va frô­ler quelque chose, l’effleurer. Ce geste de tou­cher à peine n’est pas syno­nyme de super­fi­cia­lité, au contraire : on peut frô­ler quelque chose sans pour autant pas­ser à côté ni mettre les pieds dans le plat. Frô­ler c’est cares­ser l’envie d’entrer subrep­ti­ce­ment dans un uni­vers et d’en res­sor­tir sans rien y dépla­cer : “ …le vent a décidé de me frô­ler , poli­ment, timi­de­ment, comme s’il deman­dait la per­mis­sion ” peut-on lire dans Depuis les ter­rasses . On peut ainsi effleu­rer un visage, frô­ler un regard et s’en trou­ver tota­le­ment  bou­le­ver­sée ( La cou­ver­ture rouge ). Ce titre Lisières (lisière, avant que d’être le bord de la forêt, dési­gnait au 16e siècle le bord du tissu, ce qui, adapté à un texte, ouvre des inter­pré­ta­tions inté­res­santes) me séduit, même si per­son­nel­le­ment je lui pré­fère “l’orée” (qui en ancien fran­çais se di

Ma première interview (avec Cécile Fargue Schouler pour Les Penchants du Roseau)

Les penchants du roseau : Qu’espériez-vous lorsque vous avez entamé la rédaction de LISIERES et pensez vous, aujourd'hui, être arrivé là où vous désiriez ? . Marianne Desroziers : Les nouvelles qui composent lisières n'ont pas été écrites dans le but de composer un jour un recueil. Cependant, quand j'ai réuni ces six nouvelles pour en faire Lisières, j'ai voulu qu'il se dégage de l'ensemble une cohérence en terme d’atmosphère. Le mystère et l’ambiguïté sont des dénominateurs communs de ces textes, tout comme la présence des esprits. Quant au fait d'être complètement satisfaite de ce que j'écris, il me semble que c'est impossible pour tout écrivain. Si on a l'impression d'être arrivé exactement là ou on le voulait on n'écrirait plus. . De manière générale, quel regard portez-vous sur vos propres écrits ? . Je suis en général relativement sévère avec ma production littéraire. Ce n'est qu'une fois que le tex