Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2012

Publication d'une nouvelle dans "Le livre à disparaître"

D'ici quelques jours, j'aurai le plaisir d'avoir une de mes nouvelles publiée dans une revue numérique gratuite et éphémère, "Le livre à disparaître". Voici comment Romain Giordan présente la revue sur le site qui lui est dédié : Fondée en 2012, Le Livre à disparaître est une revue littéraire consacrée au thème de la disparition. Polygénérique, elle publie de la fiction, de la poésie contemporaine et des textes plus expérimentaux. Elle accueille des écrivains reconnus et de nouveaux auteurs. Des créations visuelles s’intègrent également à l’ensemble. Revue-concept en forme de one shot , la revue a pour particularité - en corrélation avec son thème - d’être éphémère et de disparaître après la publication de son premier et unique numéro. Elle est gratuitement consultable et téléchargeable dans sa version numérique. On peut également la commander dans sa version papier.  Avec les participations annoncées d'Emmanuelle Pagano, d'Anne

Une nouvelle inédite dans "Muze"

Muze est une revue trimestrielle, culturelle et féminine. On y parle littérature, cinéma, arts plastiques mais aussi sujets de société. J'ai la chance d'avoir une de mes nouvelles inédites publiée dans le dernier numéro (dans la rubrique Atelier d'écriture), celui sorti en kiosque et en librairie le 6 décembre.  Si vous vous le procurez, vous pourrez aussi y lire des articles sur Joyce Carol Oates et Sylvia Plath mais aussi les femmes scientifiques et des portraits de femmes chinoises. Le sommaire complet est visible sur le blog du magazine ici .

Interviewée par Cécile Fargue

Il y a six mois, à la parution de "Lisières" aux éditions Les Penchants du Roseau, je répondais aux questions de Cécile Fargue. Aujourd'hui, en relisant cette interview, je n'en changerais pas une virgule. Ce qui a changé depuis le mois de juin c'est que les lecteurs me sont de moins en moins étrangers : nous nous sommes un peu apprivoisés... et j'espère que cela va continuer.     Les penchants du roseau : Qu’espériez-vous lorsque vous avez entamé la rédaction de LISIERES et pensez vous, aujourd'hui, être arrivé là où vous désiriez ? . Marianne Desroziers : Les nouvelles qui composent lisières n'ont pas été écrites dans le but de composer un jour un recueil. Cependant, quand j'ai réuni ces six nouvelles pour en faire Lisières, j'ai voulu qu'il se dégage de l'ensemble une cohérence en terme d’atmosphère. Le mystère et l’ambiguïté sont des dénominateurs communs de ces textes, tout comme la présence des esprits. Quant au f

Une de mes nouvelles à paraître dans L'Angoisse

Une de mes nouvelles sera publiée dans l'Angoisse numéro 3, à paraître le 20 octobre. Si vous ne connaissez pas cet étonnant fanzine, qui propose des textes et des illustrations qui tranchent dans le vif du sujet, je vous encourage à lire la critique du numéro 1 que j'ai faite sur Le Pandémonium Littéraire il y a quelques mois (avant de savoir que j'y serai publiée un jour). Le lien est par ici . Et pour commander la revue, le bon de commande est par là .    

Critique de "Lisières" par De Litteris

Avant même de plonger dans l’univers de Marianne Desroziers, il y a le bel objet : sous l’enveloppe de cristal, la couverture aux fines rainures qui évoquent, déjà, les lisières annoncées par le titre ; le papier qui chante ; le logogramme élégant, et l’illustration, toute de lignes de failles, porte d’entrée sur un monde de subtiles déchirures. Le recueil aurait pu se nommer « oscillations » : Marianne Desroziers lui a préféré l’idée d’une frontière poreuse, d’un entre-deux où l’on hésite entre fantastique et réalisme. Ses lisières soulignent l’ambiguïté qui règne, maîtresse, sur les six univers ici collectés comme autant de parenthèses – ces parenthèses si présentes dans le style de l’auteur- dans des intimités prêtes à basculer vers autre chose, ailleurs. Voilà le lecteur condamné à vaciller d’un mot à l’autre, jamais certain d’échapper aux sables mouvants des atmosphères chuchotées par l’auteur. Que l’on se laisse prendre par les vagues de monologues intérieurs (

Critique de Lisières par Julie Lecanu

Critique de Lisières de Julie Lecanu, parue précédemment sur le site le Salon Littéraire Lisières est le premier recueil de nouvelles de Marianne Desroziers, écrivain, bloggeuse littéraire (1) et rédactrice au Salon littéraire . Six nouvelles s’y succèdent et on se laisse glisser avec délectation de l’une à l’autre dans un crescendo d’émotions. Bien qu’ayant chacune leur univers, les nouvelles de ce recueil ont une cohérence évidente : elles nous emmènent toutes à la lisière de la réalité et du fantastique, à celle de la vie et de la mort, à celle du passé, du présent et du futur. En peu de mots, dans un style épuré, Marianne Desroziers a su planter les décors et atmosphères de ces histoires qui nous transportent vers un ailleurs.  Une volonté de l’auteur que l’on retrouve dès la quatrième de couverture : « Lecteur, suis-moi sur ce chemin, à la lisière, même- et surtout- si tu ne sais pas où il te mènera. La lecture est un risque à prendre. Ceci est une invitation au voyage,

"Lisières", mon premier livre à feuilleter en ligne

Précisions du 10 juillet 2016 : Les éditions les Penchants du Roseau ayant cessé leurs activités, on ne peut plus désormais se procurer Lisières et je n'ai moi même plus d'exemplaires. La seule solution est de le lire gratuitement sur Google Books ici    Bonne lecture !

Article paru dans "Le Républicain" (Lot-et-Garonne) du 28 juin 2012

Article paru dans le journal "Le Républicain" daté du 28 juin 2012 et signé Lucie Vigué.

Critique de "Lisières" par Jean-Louis Le Breton

"52 pages et six nouvelles pour découvrir l’univers de Marianne Desroziers. Un univers jalonné de références littéraires, mais pas seulement. La mort qui rôde au fil des pages n’est qu’un personnage parmi cette galerie de portraits de petites gens : une femme éthérée qui regarde les photographies de ses enfants, une lectrice physiquement absorbée par ses lectures, un garde-frontière halluciné dans des vapeurs de vodka, ou encore les mille et une disparitions d’une trop jolie jeune fille emportée par les flots boueux de la Garonne. Les pieds sur terre, ou bien la plume trempée dans les ambiances fantastiques de la littérature sud-américaine, Marianne Desroziers cherche son chemin d'écriture dans ce premier recueil de nouvelles prometteur. Dommage que le premier texte de l'ouvrage soit aussi le plus difficile à lire. Sautez-le et gardez-le pour la fin !"

Critique de Lisières, par Cathie

Je ne suis pas restée à l'orée de ce recueil à l'écriture ciselée presqu'épurée où la tessiture de la mémoire en est le fil d'Ariane...En peu de mots, l'auteure nous fait pénétrer dans des univers (le décor est campé, les personnages prennent vie,) en nous contant des histoires mêlant le dicible et l'indicible...univers à la frontière...invitant à pousser la porte de l'imagination ce que je ne me suis pas privée de faire...  Gros coup de cœur pour la couverture rouge où Marianne a su saisir cet instant d'amour fou et dès lors l'on sait que la vie de l'héroïne ne sera jamais la même..que dire du vice enfin puni où cette lectrice semble avoir une étrange ressemblance avec l'humble lectrice que je suis...que j'ai souri...actrice des romans...merveilleuse métaphore...Je remercie à nouveau la main innocente qui m'a fait gagner ce recueil que j'ai pris grand plaisir à lire...les mots sont des poésies, la lecture un voyage et ne puis

Critique de Lisières, par Yasmina Hasnaoui

Lire Lisières c’est entrer dans un monde où l’ordinaire et l’extraordinaire se confondent. C’est accepter de voir des ombres furtives, des souvenirs se matérialiser, un horizon trouble où des êtres semblent sortir de nulle part. En un mot c’est être dans un ailleurs. C’est avec talent que Marianne Desroziers entraîne son lecteur dans cet univers tout en ambiguïté. Très friande, je me ne suis pas laissé prier. Marianne a su dans ces courtes nouvelles plonger le lecteur dans une atmosphère, parfois lourde et angoissante, tout en laissant à celui-ci le choix d’interprétation et c’est ce que j’ai apprécié dans ce recueil. J’ai particulièrement aimé « La couverture rouge », texte à la sensibilité à fleur de peau, porte ouverte à cette possibilité de se jouer de la mort. Le texte est court comparé aux autres mais je pense qu’il est le cœur de ce recueil. J’ai moins aimé La disparition de la photo. Je lui trouve quelques faiblesses. Je crois que plus court, avec moins de détails sur

Critique de "Lisières" par Sébastien Marcheteau

Pre­mier recueil de nou­velles de Marianne Des­ro­ziers, Lisières doit se lire dans l’idée qu’on va frô­ler quelque chose, l’effleurer. Ce geste de tou­cher à peine n’est pas syno­nyme de super­fi­cia­lité, au contraire : on peut frô­ler quelque chose sans pour autant pas­ser à côté ni mettre les pieds dans le plat. Frô­ler c’est cares­ser l’envie d’entrer subrep­ti­ce­ment dans un uni­vers et d’en res­sor­tir sans rien y dépla­cer : “ …le vent a décidé de me frô­ler , poli­ment, timi­de­ment, comme s’il deman­dait la per­mis­sion ” peut-on lire dans Depuis les ter­rasses . On peut ainsi effleu­rer un visage, frô­ler un regard et s’en trou­ver tota­le­ment  bou­le­ver­sée ( La cou­ver­ture rouge ). Ce titre Lisières (lisière, avant que d’être le bord de la forêt, dési­gnait au 16e siècle le bord du tissu, ce qui, adapté à un texte, ouvre des inter­pré­ta­tions inté­res­santes) me séduit, même si per­son­nel­le­ment je lui pré­fère “l’orée” (qui en ancien fran­çais se di

Ma première interview (avec Cécile Fargue Schouler pour Les Penchants du Roseau)

Les penchants du roseau : Qu’espériez-vous lorsque vous avez entamé la rédaction de LISIERES et pensez vous, aujourd'hui, être arrivé là où vous désiriez ? . Marianne Desroziers : Les nouvelles qui composent lisières n'ont pas été écrites dans le but de composer un jour un recueil. Cependant, quand j'ai réuni ces six nouvelles pour en faire Lisières, j'ai voulu qu'il se dégage de l'ensemble une cohérence en terme d’atmosphère. Le mystère et l’ambiguïté sont des dénominateurs communs de ces textes, tout comme la présence des esprits. Quant au fait d'être complètement satisfaite de ce que j'écris, il me semble que c'est impossible pour tout écrivain. Si on a l'impression d'être arrivé exactement là ou on le voulait on n'écrirait plus. . De manière générale, quel regard portez-vous sur vos propres écrits ? . Je suis en général relativement sévère avec ma production littéraire. Ce n'est qu'une fois que le tex

"Marie-Josée", extrait de "Lisières"

« (...) Marie-Josée. Une courte vie : quelques objets. Laissés en vrac dans un petit deux pièces à deux pas de la place de la Victoire. Enfance dorée dans un milieu bourgeois, à Versailles, piano, danse, cours de dessin, s’est même crue artiste un temps avant de se découvrir d’autres ambitions. On la dit jolie, elle se sait attirante et en joue jusqu’à s’y faire prendre un soir de juin dans l’appartement d’un inconnu, quai des Chartrons, où elle était venue faire un casting pour une pub, soi-disant. Elle n’eut pas le temps de boire sa coupe de champagne qu’elle sentit le froid de la lame s’enfonçant dans la chair, la chaleur de son sang quitter son corps. Et sa vie finit comme ça : un soir, les quais, la Garonne qui l’emporta dans ses flots boueux. (...) » extrait de Marie-Josée in Lisières de Marianne Desroziers à paraître le 1er juin 2012.

"Depuis les terrasses", extrait de "Lisières"

« (...) Petit à petit, les gens se sont lassés, ils ont trouvé une autre plage avec moins de vent, plus de place pour étaler les serviettes, des tables en bois pour les pique-niques, des tourniquets et des toboggans pour les enfants. La plage est redevenue quasi déserte, mais elle n’a plus cet aspect sauvage de mes premières vacances. Elle a l’air d’un vieux parc d’attractions désaffecté, une femme d’âge mûr que son mari... C’est drôle cette envie de pleurer qui me vient tout le temps depuis cette terrasse, pourtant il n’y a pas de vent. On dirait qu’il va pleuvoir, tant mieux : rien de tel qu’une bonne averse pour fertiliser les sols, purifier les âmes, assainir les cœurs. Je me souviens d’un temps où j’avais peur de ce vide immense qui prend aux tripes et ne vous lâche pas avant plusieurs heures, parfois plusieurs jours. Aujourd’hui, je ne le crains plus, je le recherche même parfois. Oui, certaines choses ont changé et il me faudrait faire un tri dans mes souvenirs. De toute façon,

"Le bar d'acajou", extrait de "Lisières"

« (...) Raïmi avala un œuf dur en deux bouchées, puis se rinça le gosier avec le fond de son verre. Les quelques hommes qui restaient encore sur les banquettes en peluche violette du bistrot – retardant le moment de rentrer chez eux et d’y retrouver femmes et enfants s’étaient agglutinés autour de nous, écoutant son récit dans un état presque second. Dans mon esprit leurs visages se confondaient avec ceux des clandestins ; ils avaient ce regard d’une extrême fixité des gens prêts à tout, des fous et des morts. Assise derrière son bar, la serveuse aux yeux cernés attendait, elle aussi, la suite. — Continue ! Qu’est-ce qui s’est passé ? (...) » extrait de Le Bar d'acajou in Lisières de Marianne Desroziers à paraître le 1er juin 2012.

"La couverture rouge", extrait de "Lisières"

 (...) Une fois la porte refermée derrière nous, il y eut un long silence gêné, lourd de sens, puis il se mit à parler comme s’il n’avait jamais parlé à un autre être humain. De tout ; de sa mère ; de sa maladie ; de ses rêves encore debout ; de ses projets presque avortés mais qui se refusaient à mourir ; des livres qu’il avait lus ; de ceux qu’il voulait lire ; du jazz de la Nouvelle-Orléans ; de Faulkner ; de Monteverdi. Je me tus, je le regardais, je l’écoutais, avec avidité ; il me posa beaucoup de questions auxquelles je répondis en termes sibyllins, tout en ayant l’impression d’en avoir déjà trop dit, comme s’il entendait entre mes mots tout ce que je ne disais pas. Ensemble, nous regardions tomber la pluie par la minuscule fenêtre, nos visages s’effleurant ; soudain, je souris à un de ses mots d’esprit, il tourna la tête pour mieux voir mon sourire et j’en fus bouleversée, ce fut comme si une flèche empoisonnée et brûlante me transperçait le cœur. La pluie s’arrêta et nous fûme

"La disparition de la photo", extrait de "Lisières"

« (...) il y a les souvenirs sans photo pour les matérialiser, les authentifier : toutes ces pies sur le cerisier de mes grands-parents le premier jour de l’été 1962 ; ce truc bizarre que j’ai vu dans le ciel avec mon frère, en rentrant du cinéma, un soir d’hiver en 1971 ; ces paysages magnifiques du Vercors, qui m’ont éblouie à une période où plus grand-chose ne le pouvait ; et tous ces regards croisés par hasard qui m’ont bouleversée, les géographies intimes des corps – un grain de beauté derrière l’oreille, une cicatrice au poignet droit, la forme d’un nombril. Heureusement, tous ces moments de bonheur fugaces, peut-être les meilleurs souvenirs finalement, sont absents des photos et des négatifs, reproductibles à l’infini sur du papier mat ou brillant. Je veux les garder pour moi, je n’ai pas envie qu’ils se retrouvent dans les tiroirs de Chloé, dans l’album familial, ou dans ma jolie boîte en tissu au milieu des autres qui jaunissent cruellement. (...) » extrait de La Disparitio

Le vice enfin puni, extrait de "Lisières"

« (...) Tel Le Passe-muraille de Marcel Aymé, je traversai la couverture mais au lieu de me retrouver sur le fauteuil comme je m’y attendais, j’entrai de plain-pied dans une couverture : De sang-froid. Récit véridique d’un meurtre multiple et de ses conséquences de Truman Capote, traduit de l’anglais par Raymond Girard, NRF, Gallimard, collection Du Monde entier , première édition de 1966. Merde déjà lundi ! La femme de ménage était venue et avait trouvé le livre sur le fauteuil. Avec sa manie de tout ranger – je lui ai dit mille fois de ne pas toucher aux livres – elle l’a placé machinalement dans la bibliothèque. Impossible de sortir en se faufilant entre deux livres : ils étaient trop serrés, depuis toujours, une manie. Je ne supportais pas de voir un espace entre deux livres dans ma bibliothèque, ça me chiffonnait ces béances : si la nature a horreur du vide, pourquoi pas la culture ? Les plaines à blé de Holcomb, ce n’est pas vraiment l’endroit rêvé pour passer ses vacances, ce

Quatrième de couverture de "Lisières"

« Lecteur, suis-moi sur ce chemin, à la lisière, même – et surtout – si tu ne sais pas où il te mènera. La lecture est un risque à prendre... Ceci est une invitation au voyage, au périple le long de la frontière, de toutes les frontières. Celles poreuses entre la réalité et l'illusion, le banal et l'extraordinaire, le monde des vivants et celui des morts. Une jeune fille disparue, laissant la porte ouverte à toutes les hypothèses, une photo de famille recélant bien des secrets, une couverture rouge faisant resurgir le souvenir d'un homme aimé quelques instants, une rencontre improbable dans une station balnéaire à l'abandon, une lectrice perdue dans ses livres, un garde-frontière aux prises avec de drôles de créatures... Voilà ce qui t'attend dans ces six nouvelles que j'ai voulues emplies de mystère, d'étrangeté et d'ambiguïté, te laissant, cher lecteur, ta part d'interprétation. »

Dissonances numéro 22

Je suis au sommaire du numéro 22 de la revue littéraire "Dissonances" sur le thème des rituels avec une nouvelle intitulée "Dimanche et". Vous pourrez y lire également les contributions de Yannick Torlini, Ariane Gelinas, Frédérick Houdaer, Christophe Esnault, Lionel Fondeville et bien d'autres... N'oublions pas de préciser que le numéro est entièrement illustré par Mehryl Levisse. La liste des librairies où vous pourrez acheter cette superbe revue pour la modique somme de 5 euros ainsi que l'adresse où la commander directement est disponible là

La couverture de "Lisières"

La couverture de "Lisières", mon premier livre, qui sera publié le 1er juin aux éditions Les Penchants du Roseau (les commandes se font sur le site de l'éditeur) : L'illustration de couverture est de William Mathieu, artiste peintre dont je vous encourage à visiter le site ici .

Népenthès numéro 4, mai 2012

Je serai au sommaire du numéro 4 de la revue littéraire Népenthès à paraître le 15 mai avec une nouvelle portant sur le thème des couples d'artistes mythiques.  Au sommaire, également :   Yannick Torlini, Guy Vieilfault, Alexandra Bouge, Vincent, Olivier Le Lohé, Jean-Marie Louton, Jean-Michel Lherbier, Olivier Vallecalle, Odile Gattini, Michel Norguin, Jean Coulombe, Patricia Suescum, Maryvonne Contesse, Rebelle Cohen, Annie Van de Vyver, Cécile Ambert, Jean-Luc Coudray, Jonathan Bougard, Henri Cachau, Kamel Rachedi, Paul Jullien, Emmanuel Pinget, Alexandre Van Buuren, Dusk, Jean Talabot, Cédric Cagnat, Christophe Esnault, Alexandre Denuy, Lionel Fondeville, Marlène Tissot, Muriel Couteau, Guillaume Siaudeau, Aléric de Gans, Aymeric Brun, Jacques Sicard, Sylvain Frezzato, Antoine Monat, Bernard J. Lherbier. Tristan Corbière, Jules Laforgue, Alfred Jarry, Odilon Redon. Pour en savoir plus et commander la revue, rendez-vous sur le site de Népenthès.

Lapsus

Ces dernières semaines, j'ai appris avec plaisir que plusieurs de mes textes allaient paraître dans des revues littéraires. La première d'entre elle est la revue Lapsus qui sortira le 16 avril prochain. Qu'est-ce que Lapsus ?  Une revue fondée en 1993 et qui paraît deux fois par an. Gérée par des étudiants associés au Département d’études littéraires de l’UQAM (Université du Québec à Montréal), elle est ouverte à tous les genres littéraires et se veut un laboratoire d'expérience visant à la fois à faire découvrir des écrivains émergents et à permettre d'apprivoiser le milieu de l'édition. Le texte qui y sera publié répondait à l'appel à textes suivant : «Aux pieds! de la lettre»: une réflexion sur le rapport de l’écrivain à son écriture.

La revanche du gibier

  Du sang sur la neige. C’était la première chose qu’on voyait en arrivant sur place. Pour tout dire, on ne voyait que ça. Une grande tache rouge sur une étendue blanche miroitant sous le soleil de midi. Pas une empreinte de pas dans un rayon de plusieurs kilomètres. Et cette nausée persistante qui revenait sans cesse. Tout à coup, elle ressentit un froid glacial pénétrer sa peau, envahir sa chair, se répandre par vagues jusque dans ses os, après avoir traversé ses nerfs en décharges électriques. Deux heures plus tôt, au même endroit, on voyait très distinctement des empreintes de pas dans la neige : un petit 38 et juste à côté la marque des raquettes incrustée dans le sol gelé. Mais il n’y avait personne pour les voir, hormis une bande de gros corbeaux … et bien sûr ceux qui venaient de les laisser. Quatre heures plus tôt, l’occupant unique du chalet le plus proche de la découverte de ce qui ressemble à une scène de crime par l’agent de police Marie Trissier, vient de rendre l’âme

La disparition de la photo

"La Disparition de la photo", une nouvelle déjà publiée dans la Revue Littéraire des éditions Léo Scheer en 2010, a trouvé une deuxième vie grâce à la voix de Sagine que je remercie une fois encore. On peut donc écouter ma nouvelle lue par elle-même sur son blog  ICI

PILOU EST MORT

Tentative de pastiche de Marie Darrieussecq, fortement inspirée par la lecture de "Truismes", "Le Bébé" et "Tom est mort".   Pilou est mort. J’écris cette phrase. Et je n’oublie pas le point. Ca fait dix mois que Pilou est mort. Dix mois maintenant.   Mon mari est agent immobilier. Ma meilleure amie est enceinte ; jusqu’aux yeux comme on dit. C’est bête mais on dit ça. Les deux faits n’ont rien à voir ; je veux dire les deux propositions « Mon mari est agent immobilier » et « Ma meilleure amie est enceinte » n’ont qu’un lien ténu, voire pas de lien du tout.    Je dis n’importe quoi, je ne devrais pas écrire ce livre, et pourtant je le fais. La mort, c’est froid. C’est Pilou qui est mort. Mais c’est moi qui ai froid. Pourquoi ? Il était rose, joufflu, sain, un bébé quoi, un beau bébé disaient les gens. En pleine santé qu’ils rajoutaient juste après. Un jour, dans un parc, un clochard a dit « on en mangerait » et il a fait semblant de mordre la joue du bébé

LA QUICHE

Tentative de pastiche d'Alain Robbe-Grillet Rien. Sinon peut-être la certitude que je suis une quiche lorraine. Mes petits lardons d’une épaisseur inférieure ou égale à trois millimètres égayent ma garniture dorée à souhait et légèrement gonflée par le désir, bien légitime pour une quiche lorraine, d’être mangée. Ma pâte brisée nargue les vol-au-vent situés à trente et un centimètres et demi du bord gauche de l’assiette plate en grès dans laquelle je repose, tandis que la salade alanguie me fait de l’œil. Je l’imagine déjà surexcitée quand Monsieur va la mélanger avec la cuillère et la fourchette en bois : elle adore être mélangée par deux couverts à la fois. Grand bien lui fasse. A ma vue, le vin rouge, situé à un angle de quarante-cinq degrés par rapport à la bissectrice de l’angle de la table, pâlit dans sa carafe et le vin blanc, sommet du triangle isocèle dont la base est marquée par la pointe des couverts de Madame, rougit dans sa bouteille et ce malgré son A.O.C. Je me sens

BIBLIOMANIE

Nouvelle écrite à quatre mains (avec un complice littéraire souhaitant garder l'anonymat) et ayant remporté le premier prix d'un concours littéraire organisé par un grand magazine culturel hebdomadaire (Les Inrocks pour ne pas le citer).   Un flot continu de rayons poussiéreux et dorés laque les longues tables, les chaises inoccupées, les étagères immenses chargées de reliures jusqu’au plafond blanc, éthéré, comme molletonné, un de ces plafonds angoissants de salle d’attente qu’on a l’impression de voir descendre, tout est calme, trop sans doute, début de sudation, penser à aller chercher mes chemises au pressing, air déjà chaud, écrasant, envoyer Philibert tout à l’heure, l’atmosphère est lourde d’assassinats en préparation, de futurs crimes de sang, de sordidité psychotique aboutissant à l’irrépa - Vot’ jambon-beurre, chef. -  La ferme, Philibert, j’enregistre ! L’inspecteur Jean-Michel Larivière éteignit d’un geste agacé le magnétophone portatif, coupé dans son soliloq