Quarante grammes, c’est le poids de la nouvelle de Marianne Desroziers, L’enfance crue, publiée aux éditions Lunatique dans la collection 36e deux sous. Quarante grammes et vingt-six pages dans lesquels l’auteur nous offre un condensé d’émotions et nous fait glisser d’une réalité morne à un univers fantastique. Ligie a vite compris qu’elle n’était pas comme les autres enfants. Elle est petite pour son âge, ses pieds ne touchent pas terre quand elle est assise sur une chaise. Elle est frêle avec de longs, de très longs cheveux blonds qu’elle tresse tous les matins. Elle aime l’insolite, les cabinets de curiosité, l’alchimie, la cryptozoologie, la musique médiévale, le cinéma muet allemand. Le grille-pain, la télévision, le réveil se détournent sous son regard de leur usage habituel et les êtres humains se métamorphosent. Et tous les soirs ou presque, Ligie se retrouve dans la forêt sauvage en fixant le lapin blanc du réveil. Découverte grâce à son recueil de nouv...