Ce mois-ci, je vase communique avec François Bonneau. Vous pouvez lire mon texte "Couvaison" accompagné d'une oeuvre au fusain de William Mathieu sur son blog là.
Voici son texte :
Ce
tremblement, ce poids, il nous faudrait pourtant les prendre dans les
bras.
Mais
ça n’est pas de la chair.
C’est
à peine une idée, un courant reptilien, un chien qui casse sa
chaine, dormir sur l’avenue ou dans une cellule, ce sont des dos,
dizaines, qui se tournent et détournent et prennent la tangente,
qu’on ne reverra pas,
c’est
la trotteuse sous kérosène, les projets sous morphine, les cailloux
sous le sous-sol, encore bien en dessous de ce que l’on redoute,
sous la liquéfaction des peaux qu’on croyait fermes, sous les
paroles en lesquelles on a eu tort de croire, sous les semelles bien
sûr, peut-être sous la mort, peut-être est-ce arrivé,
C’est
toi.
Ce que
je n’ai pas su être. Ce qui m’inclut, ce qui pique la nuit au
point qu’elle se dissipe, ce qui m’exclue bien sûr, ce qui
jamais ne reviendra.
Ce
tremblement, ce poids, il nous faudrait pourtant les prendre dans les
bras.