Ligie
est petite pour son âge. Au point que, assise sur une chaise, ses
pieds se balancent dans le vide. Elle manifeste aussi un goût
prononcé pour tout ce qui relève de l’étrange, tels que les
cabinets de curiosité, l’alchimie, la cryptozoologie ou le cinéma
muet allemand. Bonne élève, Ligie donne le change à ces adultes
qui hésitent sur l’attitude à adopter face à une orpheline.
Pourtant, rien de cela ne suffit à expliquer qu’elle soit si
différente des autres enfants de sa classe.
Marianne Desroziers a trempé sa plume dans une encre fantastique pour
dépeindre le monde de Ligie, si terne et rude le jour, mais la nuit
si extravagant, dans la forêt de ses rêves.
Fable
naïve ou conte cruel, L'enfance crue ne lâche pas le lecteur,
dont les pensées longtemps tenteront de suivre Ligie « de l’autre
côté », et de comprendre.