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Note de lecture sur "Ma mère en automne" sur Terre à Ciel

Merci à Valérie Canat de Chizy pour sa note de lecture sur Terre à Ciel concernant mon recueil "Ma mère en automne. Photopoèmes" paru en 2017 chez Gros Textes/Alpes Vagabondes. 
Vous pouvez la retrouver ici dans la rubrique "Lus et approuvés" au côté de celles concernant les livres de Vincent Motard-Avargues et Sophie Marie van der Pas. Terre à Ciel étant un des rares sites à s'intéresser et à promouvoir la poésie d'aujourd'hui, je suis très heureuse d'avoir l'honneur de cette critique et je vous invite à explorer le site très riche en matière de poésie actuelle et qui oeuvre pour la défense des petits éditeurs indépendants.

Je me permets de la relayer ici dans son intégralité: 
Marianne Desroziers nous offre un recueil dans lequel photos de famille et poèmes en hommage à sa mère trop tôt disparue s’entremêlent. Elle reconstitue les différentes étapes d’une vie. Sa mère Hedwige, qui était garçon manqué dans les années 50 n’avait pas pour destin de devenir vieille dame.
À l’aube d’un millénaire
Sur la pointe des pieds
Tu t’es retirée
La poète s’adresse à sa mère, la tutoie. Elle lui rappelle sa jeunesse, dans les années 60, quand elle portait une mini jupe jaune et des bottes Brigitte Bardot. Déjà, une fêlure se fait jour : Dans ta tête c’est Hiroshima.
Il y a les photos en noir et blanc d’Hedwige et de sa sœur, enfants, celle de la ferme en Normandie où elles sont nées et ont grandi. Les époques se mélangent, entre enfance, jeunesse et âge adulte, comme si Marianne Desroziers piochait au hasard dans les photos souvenirs.
En 1973, sa mère a vingt ans, en 1977, elle attend son premier enfant. Sa fille contemple les photographies, tentant de s’approcher de sa mère, de la toucher, par-delà l’abîme, par-delà l’absence.
Elle se souvient de ses oncles et tantes : Bérangère qui, enfant, était étiquetée handicapée ; Antoine, qui se suicidera plus tard sur une plage de Lacanau.
Elle tente de reconstituer un puzzle, celui de la trop courte vie de sa mère, mais aussi celui de ses souvenirs d’enfance, de ses origines. Et nous offre un portrait sensible où les zones d’ombre sont à peine effleurées, préférant mettre en lumière les moments heureux.
Jean, tee-shirt jaune sur manches longues
Chevelure brune tombant sur ta poitrine
Un arbre, une maison
Un chien, deux chèvres
L’Ardèche peut-être…
Pas pour un retour à la terre
Tu en as soupé de la terre
Plutôt un camp de vacances
Tu es très jolie sur cette photo
Souriante, mince, élancée
Oui, tu es belle ma mère
Même si tu en doutais

Valérie Canat de Chizy

Terre à Ciel, janvier 2019

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